ROIS

2004
Genre : Danse
Chorégraphe : Cécile Loyer

Durée : 45 minutes 
Production : Compagnie C.LOY
agenda
  • Mardi 15 Juillet 2008 - 20:00
    Les mouvementées - Mimizan (40)
  • Dimanche 1 Juillet 2007 - 20:00
    Printemps de la Danse - Villebois-Lavalette (16)
  • Mercredi 12 Avril 2006 - 20:00
    Escena Contemporanea - Madrid (ESP)
  • Mercredi 11 Mai 2005 - 20:00
    Théâtre d’Aranjuez - Aranjuez (ESP)
  • Samedi 30 Avril 2005 - 20:00
    Nava de Cambaléo - Madrid (ESP)
  • Samedi 29 Janvier 2005 - 20:00
    Nava de Cambaléo - Madrid (ESP)
  • Mercredi 26 Janvier 2005 - 20:00
    Théâtre Pradillo - Madrid (ESP)
  • Mardi 25 Janvier 2005 - 20:00
    Théâtre Pradillo - Madrid (ESP)
  • Dimanche 23 Janvier 2005 - 20:00
    Sala de la Fundacio - Bilbao (ESP)
  • Samedi 22 Janvier 2005 - 20:00
    Sala de la Fundacio - Bilbao (ESP)
  • Samedi 17 Avril 2004 - 20:00
    La Porta - Barcelone (ESP)
  • Vendredi 16 Avril 2004 - 20:00
    La Porta - Barcelone (ESP)
  • Jeudi 15 Avril 2004 - 20:00
    La Porta - Barcelone (ESP)
  • Jeudi 5 Février 2004 - 20:00
    CCNRB - Rennes (35)
Des rapports de force et de la dualité qui sont au cœur de chacun d’entre nous

Cinquième pièce et solo de Cécile Loyer, ROIS représente un moment important dans la vie de la compagnie : tout d'abord, parce que le format du solo - le moyen, jusqu'alors, le plus juste pour la jeune chorégraphe de s'exprimer et de trouver sa propre écriture chorégraphique - représente désormais, à ses yeux, plutôt une première étape qu'un aboutissement artistique.

De ce point de vue, si les spectacles précédents étaient en quelque sorte clos sur eux-mêmes, celui-ci effectue une sorte de boucle qui relie tous les autres solos entre eux et leur procure un point final, une conclusion, ou même une morale, comme dans les contes.
Le processus de création a lui-même été fort différent de celui des autres spectacles : les hasards de calendrier ont morcelé largement la création elle-même, qui s'est finalement étirée sur toute une année, contrairement aux deux ou trois mois intensifs et continus habituels. De plus, chaque structure qui accueillait cette création en résidence souhaitait à l'issue de celle-ci une présentation publique du travail en chantier.

Le défi a été relevé et ROIS a été présenté, successivement et sous une forme chaque fois différente, au CCNRB, à La Porta à Barcelone, au CND à Paris et enfin à Bilbao et Madrid. Un film de 15 minutes en super 8 a été réalisé et fonctionne désormais indépendamment de la pièce après avoir été une de ses parties.
La pièce a grandi au cours de toutes ces étapes et s'est nourrie chaque fois de nouveaux apports, et finalement c'est sur ce mode kaléidoscopique qu'elle apparaît désormais aux publics.

ROIS est le produit de quatre ans de création de Cécile Loyer, mais aussi des multiples étapes distinctes de travail qui l'ont façonnées.
Ce fonctionnement inhabituel pour la compagnie a représenté un enrichissement considérable des possibilités d'écriture chorégraphique à travers une grande souplesse dans le rapport à la notion d'objet fini et une remise en question de la relation au spectateur.
Le choix de la musique résulte d'une découverte au Japon à l'occasion d'un voyage : celle de Claudine Longet. Française, comme son nom l'indique, elle est surtout connue aux États-Unis dans les années 60, où elle sortait un album par an. Elle disparaît de la vie publique après avoir assassinée son mari d'un coup de carabine, écopée une faible peine de prison pour ce crime et épousée l'avocat qui la défendait ! Sa petite voix est parfaite pour susurrer des paroles niaises sur des mélodies des 60's. Une touche nostalgique se dégage inévitablement des reprises des Beatles, des Bee Gees ou de Diana Ross.


ROIS parle des rapports de force et de la dualité qui sont au cœur de chacun d'entre nous. Le sujet est ontologiquement divisé - le maître et l'esclave, celui qui aime et celui qui tue sont les deux faces d'un même personnage qui, comme celles de marionnettes du théâtre balinais – richement peintes en couleur du côté caché au spectateur à l'unique destination des Dieux – n'apparaissent jamais dans leur unité, si ce n'est dans la faculté de l'imagination.


C'est une pièce sur l'ombre et la lumière, qui a trouvé en Claudine Longet, au destin aussi flamboyant que tragique, une figure éclairante de cette dualité.

Cécile Loyer