Transmission
d'une pièce
de répertoire :
"Raymond"
Une initiative du Manège, scène nationale de Reims en partenariat avec les conservatoires de la Région Grand Est.
Cécile Loyer avec les élèves des Conservatoires de Reims, Charleville-Mézières, Troyes et Châlons-en-Champagne
Après la présentation de 4x100 mètres le 9 novembre 2019 au Manège, scène nationale de Reims, Cécile Loyer nous convie à un nouveau passage de témoin. Raymond (au paradis) est le titre d'un solo créé en 2003 que la chorégraphe a transmis dans une forme collective et revisitée aux élèves danseur·ses issu·es de plusieurs Conservatoires de la région Grand Est.
Raymond (au paradis) est né, en 2003, de la lecture de L'Image de Samuel Beckett – une succession de mots et d'images sans ponctuation, un flot de paroles qui décrit un instant, une image capturée, fixée à tout jamais. S'en dégage l'autoportrait d'un personnage masculin, dont la singularité souligne aussi la nature universelle de l'homme.
Je suis partie du texte brut, sans objet ni costume. Mais, très vite, L'Image a mobilisé mon corps, déclenché le mouvement, défini un espace et des temps : silences, respirations, accélérations…
Je souhaite transmettre et écrire, à partir de ce solo, une pièce de groupe avec et pour les élèves des conservatoires de Reims, Charleville-Mézières, Troyes et Châlons-en-Champagne.
Je souhaite proposer aux danseur·ses de retraverser cette matière textuelle et chorégraphique. A partir de la lecture de ce texte retrouver avec eux la gestuelle très particulière de Raymond – chaque geste est un mot et la chorégraphie dure le temps de la lecture du texte.
Les danseur·ses créeront et « feront », tous ensemble, l'Image avec leurs voix et leurs corps.direct leurs mémoires et s'inventent des règles pour mettre à l'épreuve gestes et mots dans un même souffle, un même tempo : série de phrases à répéter dans l'ordre, dialogues de gestes en boucle, les informations s'accumulent, les ordres n'arrêtent jamais, chaque jeu en appelle un autre, jusqu'à ce que les corps bégaient et la mémoire sature, sollicités à l'extrême.
Cécile Loyer