Résidence de création
à Bagnolet (93)

28.10.2019 30.06.2020

Résidence de création au Théâtre du Colombier à Bagnolet (93)

En partenariat avec le Conseil Départemental de Seine Saint Denis et la DRAC Ile de France.
Autour de la programmation de 4x100 mètres du 26 au 30 novembre 2019.

Tout au long de la saison 19-20, Cécile Loyer et Violaine Schwartz proposent une série d’actions artistiques sur le territoire de la Seine-Saint-Denis depuis leur résidence au théâtre du Colombier à Bagnolet.

1 - Ateliers danse et écriture :

Ces ateliers associent danse et littérature.

En écho à la création de 4x100 mètres, Cécile Loyer et Violaine Schwartz proposeront aux participant·es de travailler autour du thème de la transmission.

En effet, le point de départ de 4x100 mètres est le collectage de témoignages abordant la question de l'héritage : D'où je viens, de quoi j'ai hérité et qu'est-ce que j'en fais ?

Les deux artistes ont rencontré toutes sortes de gens, qui ont un lien direct avec ce sujet, ou non, un pêcheur, un archiviste, un sportif, une femme au foyer, un collectionneur, une marraine de tombe, un berger, un réparateur de poupées, qu'elles ont rencontrés et enregistrés. À partir de ces voix, de ces témoignages, Violaine a composé des textes, des monologues, des petites nouvelles, des portraits, et Cécile a chorégraphié ces mots et inventé la danse de 4x100 mètres.

Elles procéderont de la même manière pour cet atelier, en démarrant par le collectage de témoignages auprès des participant·es eux-mêmes. Chaque participant·e sera, tour à tour, celui ou celle qui raconte et celui ou celle qui écoute.

Une fois les témoignages retranscrits, Violaine guidera les stagiaires vers l'écriture, la composition de portraits. Puis, Cécile animera un atelier chorégraphique à partir de ces textes : comment les corps sont chargés de gestes, traversés par des mouvements venus d'ailleurs, transmis par d'autres et répétés indéfiniment. Des gestes généalogiques ? Des gestes fantômes ? Des gestes parasites ?

Le dernier atelier mêlera les textes, la danse et le théâtre pour aboutir à la création d'une performance « unique », construite pour et avec les stagiaires et présentée au théâtre Le Colombier.

Cette série d'ateliers (5 séances) sera proposé à des adultes du Centre Guy Toffoletti

2 - Un atelier danse avec le conservatoire de Bagnolet

Lors de ce stage de 2 jours, Cécile Loyer proposera un cours technique et un atelier autour de l'improvisation et du travail de soliste.

Élève du maître de butô, Mitsuyo Uesugi, l'enseignement et la recherche chorégraphique de Cécile Loyer sont liés à cette pratique.

Après 7 années de collaboration avec Mitsuyo et 15 ans de mise en pratique, elle a développé une technique nourrie de ses voyages, de ses rencontres artistiques et du butô.

Elle recherche une danse de mémoire, qui met en jeu l'histoire de chacun.

Pour les stagiaires, dans le cadre de ces ateliers, c'est un retour aux origines mais aussi un travail sur la présence ; comment « être là », entièrement, sur le plateau ? La lenteur que les danseurs traversent les mobilise physiquement et mentalement. L'improvisation, qui est la base du travail, est pensée comme un acte de création. Chaque improvisation est unique, ce n'est pas simplement un exercice, mais un moment où la danse se construit en solo.

3 - Et donc ! : Séries de portraits.

Entretiens/collectages de témoignages autour de la transmission.

Création, texte et mouvement, présentées sous forme de performances courtes (environ 10 minutes). 5 portraits sont prévus.

L'écrivaine et comédienne Violaine Schwartz et la chorégraphe Cécile Loyer recherchent des personnes qui accepteraient de leur transmettre des histoires liées à la transmission. D'où je viens ? De quoi j'ai hérité ? Et qu'est-ce que j'en fais ? Ces questions ont-elles une place dans leur histoire, dans leur métier, dans leur famille ?

A partir des témoignages recueillis, Violaine et Cécile créeront des formes courtes, des «formes portraits » associant danse et littérature, ancrées dans le territoire. Elles seront présentées dans le département de Seine St Denis, dans des parcs, des médiathèques, des musées, des écoles, à la rencontre d'un nouveau public.

Appel à participation :

Que gardes-tu en général ?
Que jettes-tu en général ?
Gardes-tu des choses tout en sachant qu'elles sont inutiles ?
Gardes-tu des choses pour tes enfants ?
Gardes-tu des choses en mémoire d'autre chose ?
Des mails de gens disparus ? Des photos de visages qui ne sont plus ?
Des voix sur répondeur ? Des objets dépareillés ?
Comment ranges-tu les choses que tu gardes ?
As-tu pris la décision de garder ces choses ou sont-elles là car tu as oublié de les jeter ?
As-tu un album pour conserver les photos ou gardes-tu les photos en vrac ?
Si on te donnait une boîte qui serait ouverte dans plusieurs siècles, une capsule envoyée dans l'espace, que mettrais-tu dedans ?

Diffusions envisagées à la médiathèque de Bagnolet, lors de la fête de la ville de Bagnolet, aux Archives Nationales à Pierrefitte, au Parc de la Haute Ile (parc archéologique) à Neuilly sur Marne

4 – Diffusion de la pièce l'Hippocampe mais l'hipoccampe avec Cécile Loyer et Violaine Schwartz

Dans un espace réduit comme l'intérieur d'un cerveau, un cerveau de 6 mètres sur 6, Violaine Schwartz et Cécile Loyer exercent en direct leurs mémoires et s'inventent des règles pour mettre à l'épreuve gestes et mots dans un même souffle, un même tempo : séries de phrases à répéter dans l'ordre, dialogues de gestes en boucle, les informations s'accumulent, les ordres n'arrêtent jamais, chaque jeu en appelle un autre, jusqu'à ce que les corps bégaient et la mémoire sature, sollicités à l'extrême.

Surchauffe dans l'hippocampe.

C'est alors une accumulation de ratages, d'erreurs, d'inversion de mots, de gestes, de sens, créant du tragique, du loufoque et de la poésie à la fois.

Et ça recommence.

Depuis le début.

Mais quel début ? Le début d'hier. Tu de souviens ? Non.

« L'hippocampe a deux P et un C, ou deux C et un P, selon les jours et les humeurs, tantôt Hippo, tantôt Campe, l'hippocampe est un caméléon, il se camoufle dans les prairies sous marines, sous les plis du cortex, l'hippocampe est un animal fabuleux mais l'hippocampe est une machine à souvenirs »